Primeurs 2019, épisode 6
« En toute chose, c’est la fin qui est essentiel »
Aristote
L’intention était belle et le millésime à la hauteur des énergies mobilisées. Il méritait les dispositifs exceptionnels déployés pour le faire découvrir.
Chez Cuvelier & Fauvarque, nous avons choisi de garder le meilleur pour la fin et de vous partager nos impressions enthousiastes sur les vins blancs.
Les vins blancs secs sont étincelants. Les vendanges précoces auront prémuni les raisins d’un stress hydrique. Dotés d’une belle acidité, ils ont été récoltés dans un parfait état sanitaire. L’éclat fruité au nez et l’équilibre en bouche sont présents et ce, quels que soient les sols et les cépages : coteau argilo-calcaire et sol graveleux argileux, sauvignon blanc et sémillon.
Les arômes sont intenses, aux notes de pamplemousse et de citron, la texture ample et suave… des caractéristiques idéales pour de grands vins de garde.
Parmi les vins blancs liquoreux, Sauternes et Barsac bénéficient d’un microclimat permettant au Botrytis cinerea de se déposer sur les raisins et de concentrer leur sucre. Il sera à l’origine de la richesse aromatique du vin. La récolte, minutieuse, s’effectue en plusieurs passages afin de sélectionner les grains dont la concentration en sucre est optimale.
Cette année, la sécheresse s’est étendue jusqu’à la mi-septembre, retardant l’arrivée de cette pourriture noble. Avec les pluies, elle s’est développée sur les raisins mûrs laissés sur pieds. Les conditions anticycloniques qui suivirent auront permis une concentration rapide des baies, jusqu’aux pluies de la mi-octobre. Les vendanges durent se concentrer sur quelques jours.
Le millésime produit des quantités plus réduites, mais la persévérance et le talent des vignerons se ressentent dans la qualité de certains vins et l’émotion qu’ils procurent.
D’une belle acidité, alliant fraîcheur et onctuosité, ils offrent d’une infinie richesse aromatique, que nous vous invitons à découvrir…