Primeurs 2019, épisode 1
« Le temps d’attendre, c’est déjà du plaisir »
Melvin Gallant
Apprécier la qualité d’un vin avant qu’il ne soit mis en bouteille ne date pas d’hier, la pratique remonte au XVIIIème siècle. Les négociants bordelais estimaient alors le potentiel du vin bien avant les vendanges, en évaluant la récolte sur pied.
Le Baron Philippe de Rothschild initia les prémices des primeurs actuels, en faisant goûter son millésime 1982 encore en élevage.
Depuis ce jour, les primeurs sont toujours très attendus.
Mais jamais ils n’auront été autant attendus que cette année.
La fameuse semaine des primeurs – cette semaine de dégustation qui se déroule habituellement début avril – n’a pas eu lieu en raison des circonstances actuelles.
C’est pourtant durant cette période que les professionnels du monde entier dégustent les vins des différents châteaux pour évaluer le millésime. Car réserver ses vins en primeurs permet d’obtenir un prix intéressant mais aussi d’être approvisionné dans les quantités désirées.
Alors allons-nous devoir nous priver de cette opportunité ?
Ou repartir vers les pratiques du XVIIIème siècle et apprécier la qualité du vin sans le déguster ?
Chez Cuvelier & Fauvarque, nous avons notre petite idée sur le sujet.
Nous ne repartirons pas vers le passé, nous savons nous adapter et nous réinventer.
Mais nous savons aussi être patients, afin que toutes les conditions soient réunies pour procéder à une évaluation de qualité. C’est notre philosophie et notre éthique.
L’histoire d’un millésime est toujours histoire mouvementée. C’est sans doute ce qui en fait sa richesse, et qui suscite tant de passions. Mais c’est aussi et avant tout une histoire de patience. Le vin, plaisir terrestre ou céleste, se mérite.
Le millésime 2019 ne sera pas en avance.
Mais il nous réserve bien des surprises. De très belles surprises.
Cela vaut la peine de l’attendre.